Daniel FIRMAN, Monochrome, 2020, Musée municipal Paul-Dini, Villefranche-sur-Saône © Adagp, Paris, 2021 / © photo Martial Couderette

Le musée municipal Paul-Dini, musée d’art moderne et contemporain de Villefranche-sur-Saône, fête, durant toute l’année 2021, ses 20 ans. Il propose, dans l’espace rénové du bâtiment principal Grenette, ainsi que dans le bâtiment Cornil, un nouveau parcours intitulé « Un regard sur la création en Auvergne et Rhône-Alpes, de 1800 à nos jours ».

Ce nouvel accrochage des collections sera présenté en deux temps, du 19 mai au 19 septembre 2021, puis du 18 octobre 2021 au 13 février 2022.

Il donnera l’occasion de redécouvrir les collections du musée, tout en mettant en lumière les 216 œuvres de la 10e donation de Muguette et Paul Dini, faite en avril 2021, parmi lesquelles la sculpture Monochrome, commande passée à l’artiste contemporain Daniel Firman pour les 20 ans du musée.

Les différentes acquisitions et donations sont présentées au travers d’un parcours entièrement renouvelé, à la fois thématique et chronologique :

Au premier étage du musée, la salle centrale est dédiée à l’histoire du paysage et du grand genre – la peinture d’histoire – au travers des œuvres de grand format. Le voyage en Italie et le fascinant spectacle des contrées de la région nous offrent un aperçu de l’évolution du pay- sage. Autour de 1860, tandis que la peinture de fleur se renouvelle dans les ateliers en lien avec la soierie lyonnaise, des peintres s’engagent dans la peinture de plein air autour de la commune de Morestel, et développent leur pratique aux côtés de François-Auguste Ravier. Marqué par l’idéalisme lyonnais, le sym- bolisme s’incarne quant à lui à travers l’œuvre d’Auguste Morisot et de Pierre Combet-Descombes.

Le parcours met également en lumière les grands moments qui ont jalonné le 20e siècle, dont le postimpressionnisme : Jean Puy, Albert André, les femmes peintres telles Georgette Agutte, Suzanne Valadon, Jacqueline Marval et Émilie Charmy. L’émancipation vis-à-vis du motif se mani- feste avec la modernité du cubisme de Roger de la Fresnaye et d’Albert Gleizes, poursuivie par les Ziniars dans les années 1920 et le groupe Témoignage à la fin des années 1930 autour de Marcel Michaud.

Au rez-de-chaussée du bâtiment, le premier volet de l’exposition permettra aux visiteurs de découvrir l’histoire de la peinture lyonnaise au travers du thème des cafés et des concerts, et d’une sélection d’autoportraits et portraits (incluant les photographies de Blanc et Demilly).

Après-guerre, André Cottavoz, Jean Fusaro et Jacques Truphémus renou- vellent la peinture figurative des années 1960 et privilégient, dans leurs ateliers lyonnais, une matière généreuse, qui influencera Henri Lachieze-Rey. La figure incontournable qu’est Jacques Truphémus (1922-2017), dont le musée abrite le plus grand nombre d’œuvres conservées dans une collection publique, est présentée aux côtés d’Alain Chevrette et Patrice Giorda.

Le second volet de l’exposition, présenté d’octobre 2021 à février 2022, reviendra sur les paysages urbains et bucoliques, les nus et modèles, les natures mortes et les projets de décors intérieurs.

Dans les salles latérales, des figures s’ins- crivent en marge de l’histoire de l’art au début des années 1970, les artistes dits « singuliers », comme Philippe Dereux ou Armand Avril. La création contemporaine clôture ce tour d’horizon avec une salle dédiée à l’artiste Daniel Firman et à l’en- trée dans la collection de sa sculpture Monochrome, commande de Paul Dini en 2020 pour l’anniversaire du musée.

Le nouvel accrochage des collections enrichies est complété à l’Espace Cornil par le déploiement d’une trentaine d’œuvres contemporaines de la collection.

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