Robert Combas
Du 1er au 24 octobre dernier, le 43e Rhino Jazz Festival proposait à Saint-Etienne, un événement hors-norme : le Grand Barouf, avec notamment une exposition exceptionnelle du plasticien sétois Robert Combas.
Dans la Grande Usine Créative de la Cité du Design, ex-Manufacture, étaient réunis une salle de concert éphémère (qui a notamment reçu Eric Mingus et Chromb !), la cabane de Lionel Martin – dans laquelle le saxophoniste a vécu 7 jours/7, 24h/24 durant 3 semaines, proposant performances, concerts solos ou avec des invités prestigieux comme le batteur américain Sangoma Everett – des expositions de photos sur le rock ou le free jazz signées Alain Dister, Guy Bonneton et Gilbert Spagnoli, une sélection discographique de la discothèque de Radio France diffusées via un jukebox dédié, et le labo de photographe-vidéaste Julia Fabry, qui fut la collaboratrice et assistante de Agnès Varda.
Une large part de l’espace était réservé à une vaste exposition réunissant la majeure partie des toiles de Robert Combas sur le thème de la musique, soit 24 toiles de grands formats, de 1980 à 2020, ainsi que des sculptures et mobiliers créés par l’artiste sétois en collaboration avec Jean-Claude Maillard. Le plasticien, également musicien, a présenté à cette occasion plusieurs performances avec son groupe Les Sans Pattes, (un duo électro-punk, brut, poétique et psychédélique qu’il forme avec le guitariste et plasticien Lucas Mancione) et le saxophoniste Lionel Martin.
Nous vous proposons en images une visite de l’exposition commentée par l’artiste ainsi qu’un extrait du concert qu’il a donné le 12 octobre.
A propos de Robert Combas :
« … Figure de proue de la ‘‘Figuration Libre’’, l’oeuvre de Robert Combas déborde les frontières de la peinture pour se déployer en volume, dessin, performance et musique plus récemment. Caractérisé par des couleurs vives et un trait noir délimitant les figures représentées, le ‘‘style Combas’’ se veut libre et spontané : ‘‘je réalise mes peintures d’un seul jet’’ (1). Il affirme dès la fin des années 1970 une peinture personnelle. Ses sources d’inspiration sont multiples et déhiérarchisées (BD, livres d’enfance, illustrations, publicité, mythologies antiques ou religieuses, revues, Histoire, histoires personnelles, intimité, TV, actualités…) ; il aime à traiter de sujets variés allant des images de la vie quotidienne à la guerre en passant par l’amour ou la politique.
Une énergie créative qui surprit très tôt Bernard Ceysson directeur des musées de Saint-Étienne, qui lui proposa une première exposition collective en 1980, “Après Classicisme” au Musée d’Arts et d’Industrie à Saint-Étienne… »
(1) Entretien entre Lionel Balouin et Robert Combas reproduit dans Robert Combas ; les années chaudes de Cécile Debray – Co éditions Les Musées de Châteauroux, et Somogy 2001.