Jusqu’au 18 septembre, le musée Paul-Dini présente, dans le cadre de ses « Étés contemporains », neuf artistes qui nous révèlent leurs « Secrets de fabrique ». L’exposition, installée dans l’espace Cornil, réunit des œuvres – peintures, photographies, dessins, sculptures – mais aussi des objets personnels, des livres, textes… L’idée : permettre une découverte intime des sources d’inspiration et de la démarche de chacun.

 

« Secrets de fabrique » regroupe des œuvres très récentes, essentiellement réalisées entre 2019 et 2021 de neuf artistes, sept femmes et deux hommes, vivant ou travaillant dans le région : Jeremy Liron, Daniel Firman, Florence Dussuyer, Delphine Balley, Milène Sanchez, Cristine Guinamand, Isabelle Jarousse, Marie-Anita Gaube, et Marie Morel.

 

Ces œuvres sont accompagnées d’une notice, d’un texte écrit par chaque artiste sur sa démarche créative, mais aussi des documents et archives le présentant au travail (photographies, films ou extraits d’entretiens radios…), et de quelques objets personnels symbolisant sa méthode de travail ou ses sources d’inspiration.

 

Cette approche, à la fois originale et didactique, donne la possibilité au visiteur de mieux aborder et apprécier les œuvres présentées, de les comprendre plus en profondeur.  Ainsi, par exemple, apprendre que le diptyque Paysage n°152 de Jeremy Liron est inspiré par un plan du Mépris de Godard où l’on voit le toit-terrasse de la villa Malaparte, à Capri, permet à chacun de trouver dans l’œuvre des résonnances avec son propre souvenir du film et de se l’approprier.

 

Cela permet aussi d’esquisser des liens avec des courants de l’histoire de l’art. Ainsi, on perçoit chez Florence Dussuyer l’influence d’Egon Schiele ou d’Edouard Vuillard, qu’elle transcende par sa démarche onirique, son travail des motifs floraux, de la représentation du tissu, des animaux…

 

“Secrets de fabrique” ouvre des portes sur des univers riches et surprenants

 

La découverte des méthodes de travail ouvre des portes sur des univers riches et surprenants. Tel celui de la photographe et vidéaste Delphine Bally qui utilise une chambre photographique pour donner à voir l’invisible dans sa série « Voir c’est croire ». Ses images racontent les fondements ancestraux de nos sociétés, notamment à partir des rites et des croyances, déploient un univers peuplé d’histoires, mêlant réel, fiction et étrangeté.

 

Tel aussi celui de Cristine Guinamand qui construit des toiles comme des paysages mentaux dans lesquels se confrontent les forces antagonistes de la vie et de la mort, en commençant son travail par un fond abstrait presque aléatoire. Elle ajoute ensuite à l’aide d’un miroir – donc une projection à l’envers – les éléments qui vont matérialiser son sujet avec des écritures multiples.

 

Tel encore celui d’Isabelle Jarousse qui dessine et sculpte – ou plutôt assemble des feuilles préalablement dessinées –  sur et à partir du papier qu’elle fabrique elle-même à l’ancienne, avec de vieux chiffons, cette méthode permettant d’obtenir une blancheur particulière…

 

En écho à l’exposition, le public pourra découvrir au rez-de-chaussée du bâtiment Grenette, des œuvres des collections du musée représentant l’atelier de l’artiste, l’artiste au travail, de Carrand à Truphémus, en passant par les portraits d’artistes à l’atelier des photographes Blanc et Demilly. Les visiteurs pourront aussi découvrir la série des huit peintures de décor de Jacques Truphémus, commandées par le restaurant Henry, en 1982, acheté par Paul Dini et donné en1999 au musée.

 

Durant toute la durée de l’exposition, le musée organise différents événements et visites guidées pour les publics de tous âges : Nuit européenne des musée, siestes littéraires, visites contées créatives, musée hors les murs avec l’artobus… Un jeu de piste est proposé dans l’exposition pour les 8-12 ans. Et pour découvrir la collection permanente, des outils ludiques sont mis à la disposition des familles et des enfants, dès 3 ans.

 

Plus d’infos : musee-paul-dini.com

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