Festival Jeunes Créatrices affiche

La deuxième édition du festival Jeunes Créatrices se tient du 2 au 5 février au théâtre de Villefranche. Voulu comme un temps fort et marquant de la saison, le festival propose sept spectacles, dont cinq co-produits par le théâtre de Villefranche. Un engagement qui souligne sa volonté de contribuer à la découverte de ces jeunes créatrices, porteuses d’un univers artistique singulier.

 

Après le festival Nouvelles Voix, le festival Jeunes Créatrices s’affirme dorénavant comme le deuxième temps fort de la programmation du théâtre de Villefranche. Sur quatre jour, il propose sept spectacles différents écrits et mis en scène par des femmes, une rencontre à la librairie des Marais, avec la metteuse en scène Ambre Kahan (Cie Get Out) et Frédéric Martin, des éditions du Tripode, autour de l’adaptation du roman L’Art de la joie de Goliarda Sapienza et un atelier théâtre autour du spectacle My Body is a Cage mené par Ludmilla Dabo et une musicienne.

 

Deux de ces spectacles – Ceux d’à côté (titre provisoire), de Julie Rossello Rochet \ Julie Guichard | Cie Le Grand Nulle Part et Dernière frontière, adaptation du roman Le Grand Marin de Catherine Poulain par Lucie Rébéré | Cie La Maisonont – ont la particularité d’être des « étapes de travail », des représentations passionnantes qui permettent de découvrir extraits de texte et esquisses du travail en cours et d’appréhender le travail de la mise en scène. Ceux d’à côté sera créé au Théâtre de Villefranche et présenté sur la grande scène la saison prochaine.

 

Le festival Jeunes Créatrices est aussi l’occasion du grand retour de Casconaute, ce personnage intrigant incarné par la danseuse Annette Labry, photographié dans les postures les plus improbables par Giovanni D’Andrea. Il accompagnera les jeunes créatrices dans leurs pérégrinations. A partir du 1er février, on pourra redécouvrir l’exposition des photographies de Casconaute réalisées pendant la rénovation du Théâtre.

 

 

Les spectacles du festival Jeunes Créatrices en détail :

 

Marguerite, l’enchantement

 

Johanna et Éric viennent d’avoir une petite fille, Marguerite. Lors d’une soirée entre amis, Johanna découvre l’omerta qui pèse sur les difficultés du post-partum, et combien les pressions sociétales assignent un rôle préétabli à l’homme et à la femme lorsque le couple fait famille. Ce soir-là, Johanna craque, elle part, elle quitte tout. Puis elle revient, parce que les montées de lait la font souffrir…

Par La Compagnie Neuve. Ecriture et mise en scène : Jeanne Garraud. Cette compagnie est née du désir de mêler écriture, photographie, arts plastiques, jeu d’acteur et musique sur un plateau. Les textes, écrits et mis en scène par l’artiste pluridisciplinaire Jeanne Garraud, se modèlent en équipe lors des répétitions, ils posent la question de l’influence de l’organisation sociétale et politique dans nos intimités.

 

Ceux d’à côté

 

Une nuit, dans un hôpital public, des secrétaires médicales, un anesthésiste, une gastroentérologue, un infirmier, une aide-soignante, un brancardier, deux sœurs venues prendre des nouvelles de leur père, un homme sans-domicile-fixe au poignet cassé et tant d’autres se croisent et se parlent. De leurs dialogues émerge l’architecture d’un grand bâtiment, une sorte de ville allumée dans la nuit.

Par la Cie Le Grand Nulle Part. Ecriture : Julie Rossello Rochet. Mise en scène : Julie Guichard. Créée en 2015, la Cie Le Grand Nulle Part est née des rencontres décisives au sein de l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT) où une partie de son équipe artistique et administrative a été formée.

 

Je suis venu·e pour rien

 

À quel point l’ennui est-il nécessaire ? Est-il indispensable pour imaginer et créer ? Et que penser d’une société dans laquelle on ne s’ennuie plus, une société nous contraignant à remplir sans cesse, pour échapper à l’angoisse du vide ? À partir de ces questionnements, la comédienne et metteuse en scène Maïanne Barthès a imaginé deux histoires qui, imbriquées l’une dans l’autre, interrogent avec humour et finesse nos façons d’appréhender le temps.

Par la Cie Spell Mistake(s). Texte écriture collective. Mise en scène : Maïanne Barthès. Créée en 2015 par Maïanne Barthès, la compagnie Spell Mistake(s) défend  un théâtre politique et d’urgence. Elle axe son projet sur la collaboration avec des auteurs-trices vivants ou dans l’écriture au plateau.

 

Dernière Frontière

 

Adapté du roman de Catherine Poulain, Le Grand Marin, Dernière Frontière est l’histoire d’une femme libre : Lili quitte tout. Elle part. Elle part pêcher au bout du monde, en Alaska, pour se frotter aux éléments, aux poissons géants, à la douleur et à la peur, aux préjugés aussi. Lili est le point de départ pour évoquer les combats de ces femmes pêcheuses, et des autres, qui se battent pour rester à bord et franchir les frontières.

Coproduction : Théâtre de Villefranche. Mise en scène : Lucie Rébéré Avec l’accord et le regard bienveillant de Catherine Poulain, loin d’une simple adaptation, il s’agit pour la metteuse en scène Lucie Rébéré et ses comédiennes d’expérimenter la fureur de vivre de cette Lili à travers des scènes clefs du roman mêlées à un travail d’écriture au plateau.

 

Nébuleuse

 

Dans le brouhaha de cette soirée, deux personnages, Jonah et Betty se croisent. Le temps de commander un verre, ils réalisent qu’ils se connaissent par le biais d’un ami commun. Rapidement, les sujets de discussion s’épuisent. Dans le hasard d’une soirée ratée, dans la difficulté à communiquer à travers la musique et la foule, dans les malentendus et l’alcool diffusant son audace imbécile, la fête plonge ces deux personnages, dans une étrange nébuleuse, les amenant à se croiser mais se rater sans cesse.

Le spectateur suit l’histoire de Betty et Jonah en choisissant ce qu’il décide d’entendre – ou de renoncer à entendre – la pièce, immersive, théâtrale et musicale, donnant l’illusion que chacun peut créer son propre spectacle.

Par la Cie La Raffinerie. Écriture et mise en scène : Marion Pellissier, cofondatrice avec Julien Testard, de la Cie La Raffinerie, à Montpellier en 2013.

 

My Body Is A Cage (Mon Corps est une cage)

 

Épuisées, vannées, kaput, H.S., sans nerfs, voilà où en sont les 5 protagonistes, 5 femmes, en ouverture de ce drôle de cabaret.

Ludmilla Dabo, que nous avons pu découvrir dans les spectacles de David Lescot (Portrait de Nina Simone et Une femme se déplace) s’intéresse dans sa première création à la pression sociale et l’épuisement des corps dans nos sociétés contemporaines.

Entre théâtre, concert et music-hall, les comédiennes nous invitent à traverser le thème de la fatigue avec humour et fantaisie par des chants et des danses pour y lire autre chose que la défaillance : la reconquête de leurs espaces intimes de liberté.

Par la Cie Volcano Song Texte et mise en scène : Ludmilla Dabo, cofondatrice  avec Malgorzata Kasprzycka la Compagnie Volcano Song. My Body Is A Cage est sa première création.

 

Pères – Enquête sur les paternités d’aujourd’hui

 

Comment est-on père aujourd’hui ? Sur le plateau, deux acteurs se saisissent d’histoires récoltées et dressent une petite fresque des paternités. Du papa poule au pater familias, du bureau à la cuisine, du lancer de crêpe au book photo, ils brossent avec tendresse une série de portraits. Peu à peu, une question émerge : comment imaginer la paternité hors du patriarcat ?

Le spectacle nous conduit alors sur le chemin des hommes du futur, selon la formule de la rappeuse Casey. De nouveaux récits apparaissent où la question de l’égalité des

sexes est aussi celle d’une émancipation du genre et d’une plus grande inventivité générale des rôles de chacun.

Écriture, dramaturgie et mise en scène : Élise Chatauret et Thomas Pondevie, codirecteurs de la compagnie Babel, à partir d’entretiens réalisés avec des habitants de Sevran et de Malakoff

Programme complet

 

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